 ����������� Vendredi 21 janvier � Chapitre des graffitis. Salle 79 o� travaillent les petites classes : � la retraite � quinze ans �.
����������� De l'�tude des langues vivantes : � Sigmaringen, le Mar�chal-nous-voil� apprenait l'allemand.
Mardi 8 f�vrier � Villebroquin, tr�s amoureux comme toujours le mardi matin, embrasse l'une, embrasse l'autre car, dit-il, � je manque d'exercice en famille, tu comprends �, comme pour s'excuser aupr�s de moi qui ne lui faisais pourtant aucun reproche.
����������� Le coll�gue Monpidou est menac� par une cabale qui a �crit directement au Minist�re. Le coll�gue Ragotin m'avoue, en toute confraternit�, que cette d�marche aurait d� �tre faite depuis longtemps. � Tu comprends �, ajoute-t-il, � en classe, il laisse constamment sa braguette ouverte � (celui qui abrite sa braguette avant sa t�te attrape des poux).
����������� Toutes les femmes qui circulent sur l'avenue Victor Hugo sont empantalonn�es. Pourquoi donc les hommes ne vont-ils pas en kilt ?
����������� A Villeneuve, d�c�s de Monsieur R. qui fut mon instituteur, si probe, si efficace. Aux Mousquetaires que nous nous imaginions �tre, Roger, Jean, Hubert et moi, Monsieur R. donnait, en guise de repas, trois racines cubiques � extraire entre midi et quatorze heures : Milo Dious ! D'un homme, on retient g�n�ralement une chose, une seule chose. De lui : � l'hiver vous avez remarqu� qu'on pisse plus jaune que l'�t� ... �. J'ai honte d'avouer que j'ai oubli� la raison exacte de cette diff�rence de chromie.
����������� Mercredi 23 f�vrier � Villebroquin, � l'heure des confidences (des confidentes). A la Catho., une grande jeune fille, M�lisande, s'incline vers lui pour lui faire la bise en murmurant � faut pas faire des complexes comme �a, M. Villebroquin �. Au lyc�e Papi, lorsqu'il passe dans les rangs de sa classe de Sp�ciales, il tapote le toupet blond de la � d�licieuse Aude, fille d'un attach� de Pr�fecture �, mais il pense que l'avenir n'est plus ce qu'il a �t� depuis 1968, �poque o� il jouait � embrasse-que-veux-tu sous l'�il furibard du math�maticien Cosinus, un fanfaron, un gueux, un coquin qui tue math�matiquement.
����������� Les graffitis (suite) � Salle 81. � R = couillon, salop, vache, pauvre con � : sign� Trois fl�ches. (Le scripteur aux trois fl�ches serait-il socialiste ?).
����������� Alors que je descends lentement � pied l'avenue Beethoven, en l�chant les vitrines, je sens soudain un choc sourd et mou contre ma jambe. Un chien m'assure de son affection. Quelle chose merveilleuse que ce chien inconnu venant brusquement me dire : � je t'aime �... Comme disait quelqu'un : � Nous ne savons pas toujours qu'on nous aime, mais nous savons presque toujours que nous ne sommes pas aim�s �.
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