 1967
����������� Scylla, il y a quelques semaines, interpellait sa bobonne naturaliste pour lui faire constater qu'un pneu du v�lo familial avait �t� volontairement crev�. Ce m�me Scylla qui, en conseil de classe, � l'�nonc� du nom d'un �l�ve, prenait feu au nom du grand rugbyman Esplendid du Racing ; le Protale Charybde lui faisant imm�diatement et imp�rativement signe de reculer dans ses 22.
����������� Janvier � Un grand reporter � la T�l�vision Fran�aise veut d�coloniser l'Ari�ge qui, � rid�e, se recroqueville, s'effondre sur ses b�quilles et applaudit son enterrement �. Macarel !
����������� Lundi matin, 8 h 20, 23 janvier � A la station Henri Martin, rencontr� Le Tr�ma, professeur de fran�ais ou, plut�t, agr�g� de grammaire : le “terrible” Le Tr�ma, selon les �l�ves. Pour lui, la note 5/20 est t�moignage d'un travail de qualit�. Il me raconte comment le Censeur lui t�l�phona un jour, � l'heure du repas, pour l'avertir qu'il serait inspect� dans l'apr�s-midi m�me par M. Cothurnus. L'Inspecteur d�barque, raconte Le Tr�ma, plus ou moins sourd comme un pot. � Alors, que font ces jeunes gens ? �, s'enquiert le Miroton. Et Le Tr�ma de r�pondre : � nous faisons le travail �crit pr�vu depuis 3 semaines �. � Bien ! �, r�plique le Miroton, � me permettrez-vous cependant d'adresser quelques mots � ces jeunes gens? �. Et Cothurnus d'embrayer sur l'Humanisme et comment, � partir d'un fait divers, extrait du quotidien, on peut construire une le�on � tout coup gagnante. � Ainsi �, encha�ne-t-il, � le fait divers de la semaine me semble, sans aucun doute, les exc�s acrobatiques de cet homme politique dans les jardins du Ranelagh. � Le Tr�ma, fou d'�motion, se penche alors dans l'oreille poilue du Miroton pour lui chuchoter : � Nous avons le parent du Monsieur Politique ici, Monsieur ! ... � Mais Cothurnus, toujours aussi s�r que sourd, poursuit de plus belle ses sauteries verbales, l'heure durant.
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