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Partez pas comme �a Grand-P�re ou Le temps des Idoles

 
Partez pas comme �a Grand-P�re ou Le temps des Idoles Content : Epopée évolutionniste discontinue
Préface (amovible ou postiche)
Musique
L’exposition
Musique
Mon beau chevalier
Mon Bel Epistolier
Ma petite squaw
Mon beau Centaure
Mon automobiliste chéri
Belle amie
Ma tendre raisonneuse
Très cher
Ma Dame
Aigle de ma pensée
Mon Egérie
Mon grand chéri
Belle
Mon bel Educateur
Belle comtesse
Chéri
Mon bel officier
Mon Arc en Ciel
Mon colonel adoré
Ma belle géomètre
Mon éloigné
Mon Paladin
Ma belle infirmière
Mon Aimée
Votre héroïne ... mitigée
Mon fier indépendant
Infidèle hirondelle
Mon beau Titus
Ma belle cantinière
Mon adoré
Votre étoile du soir
Mon cher grand puriste
Mon bel Augereau
Ma belle courageuse
Indignée également
Belle enfant
Votre Phoebus
Mon seul philosophe
Ma petite raisonneuse
Mon seul philosophe
Ma Douce Réfléchie
musique
L'intrigue
Le dénouement
postface
english
french
german


Ma Dame

 

Ma Dame,

Oui, c’en est peut-être bien fini de la guerre en musique et à pleins drapeaux et ce ne sera pas l’un de nos moindres mérites que d’avoir su nous résigner au sacrifice du panache et de la couleur et à ce pittoresque éblouissant qui jadis embaumait la guerre. Je sais bien que les dames des chevaliers traînaient elles-mêmes les seaux d’eau chaude dans lesquels elles lavaient les plaies de leur champion. Mais le luth effaçait la lutte. La couleur s’est maintenant réfugiée sur les gants blancs de nos St-Cyriens qui la portent à pleines mains au baptême du feu : des gants de cérémonie, frais inoffensifs que l’on met pour danser, pour parler aux femmes, pour leur saisir la main ou la taille ou leur offrir une fleur. Ces gants qui ont ployé bien des lys dans nos bals de sous-préfecture, ces gants d’une blancheur d’ordonnance, nos jeunes officiers auraient tant aimé les garder pour mieux rallier leurs hommes à l’instant de l’hésitation et peut-être parce que le sang, si d’aventure on est blessé – saute plus vite au regard sur du blanc comme autrefois il étoilait de pourpre éclatée les mollets soyeux des petits-maîtres de l’ancien Régime.

Maintenant, sans un mot, le cavalier se démonte et poursuit la lutte à pied ; le fantassin stationne et se prive pour de longs jours de ses entraînantes chansons de route; l’aviateur, s’il en était besoin, descendrait à la mine et le porion grimperait aux nuages. Oui, c’en est peut-être bien fini de la guerre en musique et à pleins drapeaux…

                                                                                   Votre troubadour mélancolique

 




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