|      Le professeur Ellipson qui s'étonne  toujours, lors de ces excursions dans le passé antérieur, que la mémoire puisse  opérer en arrière, même après cinq cents tours du soleil (tout en se remémorant  les prophétiques déclarations du professeur Hoquinge : " la meilleure preuve  que le voyage dans le temps ne sera jamais possible est que nous n'avons pas  été envahis par des hordes de touristes venant du futur ", laissant ainsi  supposer qu'il existerait un “futur” dans l'espace-temps ?!!) et qui sait bien  - puisque les “singularités” de Penrose refusent tout recours à l'âme - que les  Calibans et les Bonobos ne taperont jamais sur leurs ordinateurs le Sonnet  XXXIX du Factotum du Globe ou les Principia Matematica du Jean-Fesse Newton et  qui sent que l'heure tourne sur sa montre à quartz, fouille brusquement dans  ses poches en quête de ses tickets de cantine et n'en extrait que les cartes de  survie de la MGEN qui lui rappellent aussitôt que, demain, il doit faire une  vidange au garage du coin et se pointer chez son dentiste (ô Pascal!) à onze  heures tapantes (G.M.T.).     Dimanche  15 mars 1992 - L'Inachevé ? Pourquoi le nom d'Adolf Hitler, ancien élève du  collège technique de Linz, Autriche, ne figure-t-il pas sur le Monument aux  Morts de l'Etablissement ?     Mardi 17  mars - Yves R., un ancien élève de Normale Supérieure, agrégé de physique et  docteur ès sciences mathématiques, etc., est mort. Depuis son retrait de la vie  active, il étudiait le biomagnétisme et tentait d'expliquer scientifiquement la  sensibilité des sourciers. N'est-ce pas par là qu'il aurait dû commencer, ce  paranoïaque ?     Samedi  21 mars - Hier soir, le sieur Tiberge, l'œil sévère et la barbe taillée selon  les règles, dans une émission de bas-bleus, présente le dernier des cinq  volumes de l'œuvre de Joseph Conrad. Un travail de coolie de la part de cet  universitaire sorbonnard qui n'aurait pas déplu au Capitaine Mc Whirr. Le  Tiberge en question semble s'être extrait d'un tombeau le temps d'une émission  nécrologique : Alas, poor Romeo ! |