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Partez pas comme ça Grand-Père ou Le temps des Idoles

 
Partez pas comme ça Grand-Père ou Le temps des Idoles Content : Epopée évolutionniste discontinue
Préface (amovible ou postiche)
Musique
L’exposition
Musique
Mon beau chevalier
Mon Bel Epistolier
Ma petite squaw
Mon beau Centaure
Mon automobiliste chéri
Belle amie
Ma tendre raisonneuse
Très cher
Ma Dame
Aigle de ma pensée
Mon Egérie
Mon grand chéri
Belle
Mon bel Educateur
Belle comtesse
Chéri
Mon bel officier
Mon Arc en Ciel
Mon colonel adoré
Ma belle géomètre
Mon éloigné
Mon Paladin
Ma belle infirmière
Mon Aimée
Votre héroïne … mitigée
Mon fier indépendant
Infidèle hirondelle
Mon beau Titus
Ma belle cantinière
Mon adoré
Votre étoile du soir
Mon cher grand puriste
Mon bel Augereau
Ma belle courageuse
Indignée également
Belle enfant
Votre Phoebus
Mon seul philosophe
Ma petite raisonneuse
Mon seul philosophe
Ma Douce Réfléchie
musique
L’intrigue
Le dénouement
postface
english
french
german


Belle enfant

 

Belle enfant,

Der liebe Gott hat einem sohn
Und dieser heisst Napoleon
(Dieu le Père a-t-un fiston,
Qui s’appelle Napoléon)

Chantaient les conscrits d’Alsace le long des routes, « Napoléon le grand » comme l’appelaient ses ennemis, « Napala » comme disaient sans façon les vieux soldats, a toujours gardé en Alsace une grande popularité ; il avait tant de fois rossé les Kaiserlicks ! Aucun souverain dans l’histoire ne semble pourtant avoir demandé plus de sacrifices à ce beau pays, aucun dont les conquêtes n’aient coûté tant de vies humaines. Qu’importe, c’était un être surhumain et presque d’essence divine ainsi que le chantaient les conscrits dont je vous parlais plus haut. Hélas, quand Napoléon partit pour Sainte-Hélène, l’Alsace tout entière tomba aux mains des alliés. Et il fallut attendre 1818 pour voir les garnisons étrangères quitter successivement le pays en emportant, vous le pensez bien, mille objets divers à titre de souvenirs. Mais le plus fort était qu’à l’entrée du pont du Rhin, près de Sponeck, on avait installé une balance. Tout Allemand rentrant en Alsace y devait faire vérifier son poids et gare au troupier qui ne pesait pas les cent kilos obligatoires. Demi-tour, criait le major réglementairement épais qui veillait sur l’embonpoint des grenadiers. Et ces derniers repartaient du pied gauche se refaire un peu de lard aux dépens de notre chère Alsace !

Vous comprenez, bien chère, que si nous les raccompagnons jusqu’au pont cette fois-ci, nous nous arrangerons pour qu’on ne les chicane pas trop sur leur volume quitte à ajouter du plomb pour faire bon poids.

                                                                                                                                     Votre grognard d’Empire

 




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